CLÉMEN PATUREL
École
Nationale
Supérieure
Architecture
Grenoble
ARCHITECTE
Diplômé de l'
d'
de




/// Ateliers

/// Expérimenter les apports lumineux

/// Atelier conception

/// Ateliers
MÉDIATION DE L'ARCHITECTURE
// Cycle
//// Quatrième année
// Programme
//// Ateliers de médiation de l'architecture pour des
interventions en milieu scolaire en collaboration
avec la maison de l'architecture de Grenoble
// Localisation
//// Ecole Jules Ferry
47, Rue Léon Jouhaux
38100 Grenoble, Isère, France
//// Ecole Robespierre
40, rue des Buissonnées
38600 Fontaine, Isère, France
Site officiel de la maison de l'architecture de Grenoble
Ce travail mené en partenariat avec la maison de l'architecture de Grenoble, devait permettre d'animer et de faire découvrir l'architecture à des enfants dans leurs écoles, sous n'importe quelles formes souhaitées.
Comment définir l’architecture ? La question peut être posée à une multitude de personnes, aucune réponse ne sera la même. Chacun a sa propre vision de l’architecture dans un domaine aussi vaste. Notre groupe de travail s'est posé cette question : qu’est ce que l’architecture ? En effet, avant de pouvoir l’expliquer à d’autres, autant faut-il savoir nous-même ce qu’elle est. Chacun expliquait et argumentait son idée, enrichissant une réponse d’ensemble.
Les ateliers devaient leur permettre d'apprendre des notions fondamentales de l'architecture regroupées autour de plusieurs mots clés.
- notion de la technique, structure, résistance
- notion de la société, pluridisciplinarité, politique, modes de vie
- notion de besoin et d’usage
- notion d’esthétique, de forme, couleurs, matériaux
- notion du contexte, site, environnement
- notion d’échelles et de proportions
- notion de théorie, histoire et évolution
- notion de la représentation et de la communication
Cette approche très classisfiée de l’architecture nous a permis de pouvoir élaborer par groupe des projets pédagogiques sur l’un de ces thèmes, de façon à ce qu’ils s’inscrivent tous dans une cohérence d’ensemble. Ainsi un groupe a voulu traiter de l’échelle, un autre des modes de vie, le suivant des matériaux, couleurs et sensations, un groupe a développé le travail de construction à travers les matériaux. J'ai choisi avec trois autres personnes de les initier à l’architecture à travers la lumière et ce qu’elle provoque, méler un aspect physique et un aspect sensible.
Nous devions imaginer un projet pédagogique dans le cadre de cette semaine d’option, qui devait permettre d’initier le jeune public à ce qu’est l’architecture. Ce projet a pris la forme d’un atelier, manuel, moral et expérimental, auquel les enfants devaient participer. Nous étions là pour les diriger, leur expliquer le fonctionnement de l’atelier, cependant ils devaient eux-même animer l’atelier pour qu’ils ne se focalisent pas sur nous. Au terme de l’atelier, ils avaient appris une notion de l’architecture, mais surtout ils devraient comprendre son importance et son utilisation, pouvoir l’expliquer et le transmettre à leur façon dans l’idéal. Il ne fallait pas qu’ils nous écoutent sans cesse, hauchant de la tête, leur remplissant la mémoire de mots compliqués qu’ils auraient oublié dix minutes plus tard. Il était indispensable de les faire réagir, qu’ils s’expriment face à nous et entre eux, débattant de leur point de vue, s’efforçant d’argumenter ce qu’ils auraient à dire. C’était pour nous une façon de se mettre à leur niveau, de les attirer vers ce qui les intéressaient.
Ateliers de découvertes
Intentions et objectifs
Première phase : la conception
A travers notre atelier, nous voulions montrer aux enfants qu’est-ce que la lumière en architecture, a quoi elle sert, qu’est ce qu’elle évoque, comment on la crée. Plus important encore, il fallait leur montrer que la lumière modifie notre perception de l’espace, joue sur le confort, sur les sens.
Au terme de la séance, ils devaient pouvoir en entrant dans un espace, la décrire, identifier sa source, sa nature, sa quantité (si la pièce est sombre ou non), le ressenti qu’elle nous apporte, a quoi elle sert.
La lumière ne devait plus être un terme technique, mais ils devaient pouvoir mettre une idée dessus, leur propre idée dans l’idéal. Chacun possède un ressenti particulier, donc interdiction de copier sur le voisin. C’est en leur montrant des choses complètements différentes du point de vue des effets qu’ils pouvaient cerner ce qu’elle était.
Le dessin devait développer l’imagination. Dans cette première phase, ils devaient dessiner des fenêtres sur le mur d’une maison, en travaillant sur leurs formes (géométriques ou non), leurs dimensions, leur nombre et leurs positionnements.
Ainsi la première information à leur expliquer était de dire que plus il y a de fenêtre et plus elles sont grandes, plus il y a de la lumière dans la maison. De même, plus elles sont dispersées et plus la lumière derrière est uniforme (pas de zone éclairée ou de zone sombre). Chacun devaient ensuite montrer son dessin en expliquant à ses camarades et à nous ce qu’il avait dessiné, savoir si la maison était sombre, éclairée ou complètement baignée de lumière.
Deuxième phase : l'analyse
Les images devaient expliquer des applications réelles en architecture. La démarche était la même que celle du dessin. Les enfants analysaient les photographies (intérieures et extérieures) et les plaçaient dans la colonne du tableau correspondante. Les photographies intérieures montraient directement le niveau d’éclairement.
Dernière phase : l'expérimentation
Les boîtes lumineuses leur permettaient de faire l’expérience des deux premières phases. Nous avons contruit deux énormes boîtes en carton de 80x80cm sur 150cm de profondeur, dans laquelle un enfant pouvait s’assoir au fond. En face de lui, un mur était retiré, lui permettant de rentrer. Nous refermions alors successivement la boîte avec diverses plaques préalablement découpées, possédant des ajournements différents.
Ces idées, il était intéressant de les mettre en rapport avec des projets d’architecture, pour voir ce qu’il se fait en construction et mettre une image sur ce quoi on est en train de parler.
Avant de leur parler de la lumière, nous devions savoir qu’est-ce que leur évoquaient la lumière. Nous avons pensé à une fenêtre. En effet, dans sa chambre la lumière vient d’elle, ou de la lampe, mais ce n’est pas la même lumière, nous voulons parler de la lumière naturelle, celle du soleil.
Pour les initier à la question de la lumière en architecture nous avons divisé l’atelier en trois phases : le dessin (associé à la conception), des images (associé aux champs des références), et des boîtes lumineuses (associé à l’expérimentation).
Ainsi, un premier débat pouvait commencer, où tout le monde donnait son opinion sur les divers dessins. Finalement, on fixait le dessin sur un tableau, dans la colonne correspondante au niveau d’éclairement (ou entre les deux pour les cas litigieux).
L’intéret de cet exercice était de voir si avec le dessin ils pouvaient se projeter dans la réalité, d’imaginer l’impact d’une fenêtre sur le niveau d’éclairement dans la maison comme si on était derrière.
Pour les photographies extérieures ils devaient se projeter à l’intérieur pour savoir dans quelle colonne la mettre. C’est aussi l’occasion de savoir d’où vient la lumière, des matériaux qui la réfléchissent plus ou moins, des ambiances, des formes des fenêtres ...
Certaines plaques étaient très peu ajourées, certaines régulières et d’autres aléatoires ... Des films plastiques colorés pouvaient être mis en face des ouvertures pour créer des jeux de lumière. L’objectif était de d’avoir un dialogue avec l’enfant présent dans la boîte sur ce qu’il ressentait et ce qu’il voyait, de façon à ce qu’il associe des mots à son expérience.



